8 juil. 2022, 10:13
L’invasion de l’Ukraine par la russie a abouti au contraire du (prétendu) objectif que cette invasion avait à la base, celui de soi-disant ne pas nous laisser nous approcher de ses frontières. La base militaire de l’OTAN à Lappeenranta sera située à moins de 200 kilomètres de Saint-Pétersbourg et à l’endroit le plus proche du monde de Moscou hors fédération de russie. Là, tu peux pas t’approcher encore plus près de ses frontières. Et là, il ne lui sera plus possible d’envahir la Finlande (ou d’y mener une opération spéciale comme ils appellent ça là-bas) au risque de se manger une bombe nucléaire dans la gueule, la russie elle-même ayant fait sortir la Finlande de sa neutralité historique et intégrer de facto l’OTAN le 5 juillet dernier. Raison pour laquelle la russie aurait déjà compris, si elle avait autre chose dans le crâne que la conquête de la Crimée et la paranoïa antiaméricaine, qu’elle serait avant tout elle-même gagnante, même si tuer quotidiennement des civils ukrainiens ne lui pose aucun cas de conscience dont elle est dépourvue, si elle mettait immédiatement fin à l’invasion de l’Ukraine et par la même occasion à sa propre démilitarisation (déjà 40 000 soldats perdus minimum et des milliers de machines de guerre). La façon dont la russie a elle-même décrit les événements à Belgorod a prouvé que son système de défense antiaérienne serait impuissant même face à un pigeon qui se déciderait à chier dessus. Je vais faire mon medvedev occidental et dire que maintenant que pour ma part, la russie nous a pleinement donné la légitimité morale et juridique de faire déplacer l’opération spéciale sur le territoire de ceux qui en sont à l’origine, elle pourrait au moins arrêter de nous en fournir les moyens.